Lubrizol : des produits inflammables étaient stockés à l’extérieur le jour du sinistre
Source: www.actu-environnement.com
Gestion des risques. Le ministère de la Transition écologique vient de publier le rapport d’inspection sur l’incendie de l’usine Lubrizol. Il révèle la présence de produits inflammables stockés à l’extérieur le jour de l’accident. Le sinistre aurait pu démarrer à ce niveau.
Selon actu-environnement.com citant ce rapport : si l’origine du feu n’est pas identifiée, le rapport révèle la présence, le jour du sinistre, de grands récipients pour vrac (GRV ou IBC en anglais) contenant des substances inflammables à l’extérieur des bâtiments de Lubrizol. Or, ces récipients, avec une enveloppe en matière plastique, sont « fortement vulnérables en cas d’incendie ».
Les auteurs de la mission identifient trois scénarios d’accidents, qui auraient pu conduire à un incendie des stockages extérieurs de Lubrizol, résultant d’un feu à proximité des stockages d’IBC contenant des produits facilement inflammables. Aucun de ces scénarios n’avait été pris en compte dans les études de dangers successives réalisées par Lubrizol.
1/ une rupture de confinement d’un conteneur associée à une source d’ignition,
2/ l’inflammation du carburant d’un transpalette utilisant du GPL en bouteilles ou d’un autre engin de manutention utilisant un moteur thermique,
3/ la propagation de l’incendie depuis le stockage de NL Logistique.
La seule mesure de maîtrise des risques adoptée par Lubrizol pour les stockages extérieurs était le tour de veille, pointe le rapport. La probabilité de détecter un incendie était d’une fois sur dix seulement selon l’industriel, cette valeur étant en outre certainement surestimée selon les hauts-fonctionnaires.
Ceux- ci pointent un niveau de risque « inacceptable » alors que des mesures « simples et peu coûteuses » de réduction du risque à la source auraient pu être mises en œuvre pour ces stockages extérieurs : détection incendie, abandon des grands récipients pour vrac en plastique au profit de fûts métalliques, remplacement des transpalettes à moteurs thermiques, séparation des stockages de liquides combustibles selon leur point d’éclair et… caméra de surveillance. Une préconisation qui interpelle alors que Lubrizol dit s’être appuyée sur la vidéosurveillance pour situer l’origine de l’incendie à l’extérieur de son périmètre.